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Dansez !
le corps livre de connaissance

Le livre "Dansez !" est disponible sur les sites suivants au tarif de 23€ : 

FNAC

Amazon

Cultura

Decitre.fr

Et

au Char du Soleil Paris et Le Perche

« Soyez conscient que les événements contraires contribuent

à vous construire. »

Ma Ananda Mayi

Préface de Patrice van Eersel (extrait)

"Ce livre est un puzzle merveilleux. Une combinaison inclassable.
On y trouve des cosmogonies, des envolées esthétiques et des 
considérations scientifiques, des témoignages spirituels et beaucoup de souvenirs extraordinaires, notamment rapportés d’Inde…

Dans ce livre, on trouve aussi de très intéressantes considérations sur le mouvement, sur le corps, le rythme, la respiration, l’énergie,  l’espace-temps, le vide…Le travail de recherche de Poumi, chorégraphe, danseuse, art thérapeute relie les savoirs d’Orient et d’Occident au travers d’une étude expérimentale de terrain sur une cinquantaine d’années."

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Extrait concernant l'art-thérapie de mon ouvrage « Dansez ! »

La danse guérit. C’est ce que disent souvent les danseurs. Oui, la danse guérit, elle fait circuler la vie, elle est un parfum de non-mort, ou si vous voulez, un passeport pour l’immortalité.

Elle est folie contrôlée, provoque l’addiction aux endorphines qu’elle produit…

Celle que je privilégie est celle qui ouvre le ciel, dans laquelle le JE s’oublie…

Celle qui m’enveloppe d’une Présence multiple alors que je suis seule.

Celle qui m’emporte dans un autre monde.

Celle qui me brasse, m’embrasse et m’embrase.

Celle qui m’arrache à l’Absence et me donne vie non terrestre.

Les formes de danse purement physique ne m’intéressent pas.

C’est comme si on chantait pour un sourd.

La vie elle-même est une chorégraphie, regardez les lignes se croiser et se décroiser pour se rassembler plus loin, là où

rien n’est déjà plus comme avant.

On est arrivé trop tôt ou trop tard ou juste comme il faut, en accord avec la musique du monde, les klaxons autant que

le bruissement du vent dans les reflets de la pleine lune…

avec l’éclairage nocturne sur les feuilles prêtes à tomber de l’arbre, comme si cette anti-lumière accélérait leur chute…

Et mon partenaire invisible me pousse et me soulève, me fait chuter en vrille pour me recueillir plus loin comme un

trapéziste dans le vide récupéré par le filet.

 

* * *

« Votre vraie nature est de brûler du désir d’être ce que

vous êtes. »

Ma Anandamayi

 

Le corps est un livre ouvert (ou fermé) sur les mémoires enfouies au plus profond…

Le thérapeute est forcément un être qui a lui-même des blessures sur lesquelles il a (forcément) travaillé – mais est-ce jamais fini ? De plus l’Autre étant miroir, le travail se poursuis sur un autre plan. L ’histoire déroulée par le patient et l’inspiration qui nous vient pour l’aider à y voir plus clair nous ouvre sur une humanité plus large en nous-même.

Les perceptions deviennent de plus en plus subtiles et c’est ici que l’on découvre à quel point tout est avant tout subtil, je me permet de le répéter.... Le corps est un formidable réseau d’antennes qui captent le plus souvent de manière inconsciente des milliards d’informations physiques, psychiques émotionnelles, énergétiques sur une infinité de plans. Il faudra donc canaliser tout cela pour être amené à voir.

L ’expression de l’inconscient à travers des langages comme la danse, le chant, le théâtre, le dessin, la peinture etc… amène à une lecture qui permet de voir ce qui n’aurait pas pu être vu autrement. Pour aller plus directement vers le centre de la question et de la réponse qui s’y trouvent, le langage du corps est l’outil le plus direct que j’aie expérimenté alors qu’il dévoile tout à notre insu, car le corps est justement le véhicule de tout cet ensemble.

La parole est aussi très importante car il faudra mettre des mots et des noms sur les choses en fin de séance, pour faire le lien corps-esprit et surtout pour amener à la conscience ce qui aura émergé de l’inconscient. Mais la seule parole n’apporte pas une vision globale, il y manquerait l’expérience sensorielle vécue concrètement qui ouvre sur le monde intérieur et englobe le tout. La parole est donc insuffisante. Les psys le reconnaissent souvent heureusement.

Les langages non parlés sont libérateurs différemment et en tout cas émergent de l’inconscient, des portes s’ouvrent pour lâcher ce que l’on retenait, là où les mots ne fonctionnaient pas. Des éléments de nos territoires inconnus émergent alors quelquefois, avec une profondeur vertigineuse, surprenant autant celui qui agit que celui qui observe. Le corps est le langage le plus vrai et le plus fort, car spontané. Il induit l’état de transe en court-circuitant le raisonnement. Autrement dit, le langage du corps passe par d’autres circuits qui pénètrent l’inconscient.

Pour décrypter le mystère – qui reste entier mais devient un allié – on explore et découvre un itinéraire pour y naviguer sans s’y noyer. On ne peut pas tout comprendre, et respecter le mystère est important, mais il est bon d’avoir une sorte de piste comme dans le désert, pour y voyager sans s’égarer.

L’ art-thérapie propose donc des clés pour ouvrir la porte vermoulue de l’inconscient, par l’expression artistique. Même si le but n’est pas de créer une œuvre d’art, mais plutôt de plonger dans le puits de notre nuit intérieure pour y voir plus clair.

Les situations proposées vont permettre d’exorciser les blessures, les panser, voire les extirper purement et simplement par la danse, la voix ou/et le rituel chamanique selon les situations. Ce qui apparaît, ce dont on accouche, pourrait- on dire, s’étant extrait de l’inconscient, sera transporté vers le conscient en venant au jour.

 

Isadora Duncan à qui la danse a permis de traverser les ires épreuves de la vie :

« Mon Art m’a sauvée, m’a maintenue vivante et vibrante. » J’ai entendu un acteur dire :

« Pendant la guerre je devins acteur, car ce fut la seule façon de me remettre dans la vie ».

La pratique d’un art donne un sentiment de liberté, une forme de détachement – la liberté découle du détachement, mais on pourrait aussi bien dire l’inverse – comme si on se voyait de l’extérieur. C’est un stimulant de l’intuition qui manque si cruellement dans notre société matérialiste pour y mettre de la couleur et de la fantaisie, c’est un bon médium pour respirer avec le monde. Par « matérialiste », j’entends « qui conçoit le plan matériel comme « l’unique réalité ». Traduire les mondes intérieurs avec une poésie qui vient naturellement dès qu’on se connecte à l’être profond, met de la beauté dans l’absurde, voire du sens dans le non-sens – et conduit à une forme de catharsis.

 

Le chemin de la confiance en le corps lui restitue son intelligence propre, car le corps (et l’esprit qui y est relié) est une véritable bibliothèque de mémoires, c’est même vertigineux et fascinant. Il possède aussi la mémoire de son harmonie et de sa santé parfaite enfouie sous les blessures, les opacités, les cellules chaotiques… Retrouver le chemin de la confiance au corps qui sait et oser laisser faire…

La danse est une écriture pour illettrés. Le corps se laisse traverser par toutes sortes de courants, d’émotions, de perceptions, de mémoires ignorées de la psyché mais que lui sait, a toujours su, parce qu’il a son fonctionnement et son intelligence propre. Rappelons-nous les trois intelligences évoquées dans l’introduction à la pédagogie.

Tout ce qui ne trouve pas de mots pour se dire, et qui déborde d’autant plus, va pouvoir se dire par la danse, même chez quelqu’un qui dans d’autres circonstances se sentirait bloqué et maladroit dans son corps. Là, la beauté d’un geste inattendu va nous saisir à l’âme, des paysages précis émergent quelquefois d’un magma informe.

« Aller de l’informe vers la forme » nous disent les Upanishads – anciennes écritures de l’Inde. Il se peut aussi que des choses explosent, parce que l’environnement de l’atelier est sécurisant et bienveillant et qu’on y est libre, sans autre choix que d’être vrai. D’ailleurs il n’est pas possible de tricher avec le langage du corps ainsi que je l’ai déjà dit. Le corps et toutes ses mémoires : émotionnelles, des accidents de vie, des maladies, mais aussi des ancêtres, de la lignée d’appartenance, de l’inconscient personnel et plus loin de l’inconscient collectif de la culture dans laquelle on a pris naissance.

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